29 février 2008

Offrons des vacances à Nidal Al Moughrabi

Plus de 10 ans que je lis ses articles. 10 ans que je constate la culpabilité des agences de presses dans la déformation de l'information. Dès que je tombe sur un article traitant du sujet d'Israel/Palestine et pour lequel un parti pris pro palestinien transparait, je regarde le nom de l'auteur. Et Nidal Al Moughrabi est le nom qui revient trop régulièrement. Le fait que celà dure depuis 10 ans et que les agences de presses continuent de le payer pour au mieux déformer, et souvent désinformer, ne fait que prouver leur responsabilité dans la situation au Proche-Orient.

Par expérience, Nidal ne ment jamais. Il est juste passé maître dans l'art de présenter l'information sous un jour favorable aux palestiniens et défavorables au israéliens. Systématiquement.

Pour preuve, un petit exercice de style sur son dernier article:

Des raids israéliens font 6 morts dans la bande de Gaza

Plusieurs problèmes avec ce titre:

1. Nidal a écrit 2 articles ses dernières 48h. Le titre du premier était: "Les forces israéliennes abattent un Palestinien à Gaza (Reuters)". Aucun de ces 2 titres ne tient compte des 50 roquettes tirées par le Hamas de la même bande de Gaza, ni du mort côté Israélien suite à ces roquettes. Preuve.

2. "Raids israéliens" - " 6 morts": le mot raid indique un comportement d'agresseur. En conséquence de ce raid, nous avons 6 morts, des victimes. Le décor est planté pour la suite de l'article: Israël est un agresseur et les Palestiniens sont des victimes. Surtout, aucun mot concernant la pluie de roquettes provenant de la bande de Gaza, ceci pourrait victimiser les Israéliens.

3. "
la bande de Gaza": derrière ce terme rabâché et accepté depuis des décennies, se cache un problème de deux poids deux mesures. Qui dit "bande" de Gaza imagine bien la faible largeur du territoire, sur une carte. On pourrait presque imaginer les méchants Israéliens poussant les pauvres Palestiniens à la mer si ils soufflaient un peu trop fort. Mais prenez la même carte du Proche Orient et zoomez en arrière. Israel, entouré par des pays ennemis de la Syrie à l'Iran, se retrouve être une bande proportionnellement plus petite que Gaza face à ses ennemis. Alors, pourquoi Nidal Al Mougrhabi ne parle t'il de la bande d'Israel ?


GAZA (Reuters) - L'aviation israélienne a tué au moins six Palestiniens mercredi dans la bande de Gaza, rapportent médecins et mouvements islamistes.
1. Reuters: pour tous les groupes de presse qui vont reprendre cette info, c'est un gage de qualité que ce qui va suivre ne provient pas d'un journaliste arabo-palestinien, mais d'une agence de presse... ?

2. "L'aviation israelienne": tout le monde sait bien que les palestiniens n'ont pas d'aviation militaire. Citer l'aviation israelienne revient déjà à évoquer la notion de force excessive.

3. "a tué au moins 6 palestiniens": au moins ? C'est 6 ou c'est plus ? Autant laisser planer le doute, car ainsi tourné, celà permet d'échauffer les esprits de ceux qui sont déjà persuadés qu'Israel est un bourreau que nous avons eus ici environ 10 morts.

4. "rapportent médecins et mouvements islamistes" - depuis quand les mouvements islamistes sont ils connus pour la fiabilité des informations qu'ils fournissent ? Quoi que au vu des décomptes effectués par des médecins palestiniens et prouvés mensongers par le passé, je puisse comprendre que les mouvements islamistes soient mis au même niveau de fiabilité....

Le Hamas a annoncé que cinq de ses activistes avaient péri dans un raid aérien contre une camionnette qui circulait à proximité de Khan Younès, dans le sud du territoire.

1. "activisites". Le Hamas est sur la liste des mouvements terroristes en Europe, comme aux Etats Unis. Mais activiste passe mieux auprès des foules, on les associerait presque avec Robin des Bois.

2. "péri" - quel terme poétique pour signifier la mort de terroriste. Selon le dictionnaire d'Emile Littré: "En parlant des personnes, mourir, avec l'idée que la fin est prématurée ou violente." Enfin un aveu à peine caché de la tristesse que ressent Nidal à l'idée que 5 terroristes de plus aient été tués.

3. "un raid aérien contre une camionnette" - un avion contre une camionnette, quelle lâcheté de la part des Israéliens. On comprend bien le message caché: Israel devrait se battre à coup de camionnette contre camionnette, quelle idée que d'envoyer un avion.

4. "qui circulait" - ces terroristes ne faisaient que circuler ! Ils n'étaient même pas en train d'envoyer une roquette au moment des faits !

5. "à proximité de Khan Younès, dans le sud du territoire" - d'autant plus qu'ils étaient au Sud du territoire. Autrement dit: les roquettes étant tirées du Nord de Gaza (par des opérations de déplacement éclair, sachant qu'on parle ici de distances de 50km), les terroristes une fois revenus au Sud devrait être épargnés. Mais non, ces rancuniers d'israeliens vont jusqu'à leur tirer dessus une fois revenus dans le Sud !


Un porte-parole de l'armée israélienne a dit vérifier l'information.

1. Ici, Nidal a du recevoir des consignes. On lui a dit de vérifier les informations auprès d'Israel, chose qu'il a faite. Bien entendu, pas question d'attendre la réponse avant de diffuser l'article. Ce n'est pas comme si il avait un jour pris la peine de publier le moindre errata.

De son côté, le Djihad islamique a fait savoir qu'un de ses combattants avait trouvé la mort au cours d'un raid aérien à l'est du camp de réfugiés de Boureidj, dans le centre de la bande de Gaza.

1. après le Hamas et ses "activistes", le Djihad Islamique dispose de "combattants" maintenant. Allons bon. Sachant que le Djihad Islamique est également considéré comme un groupe terroriste par les US et l'EU. Il est certains que "combattants" convient parfaitement aux membre d'un groupe spécialisé dans les attentats suicide dans des cafés. On dira alors que ce sont les cibles qui détermine le statut du terroriste suicidaire, puisque je vois mal Reuters laisser passer le terme "combattant" pour un attentat suicide dans un café Parisien.

2. Au passage, Nidal n'oublies pas de rappeler cette grande blague des camps de réfugiés:
- évoquons "réfugié" et tout le monde pense au Darfour. Bon, précisons tout de même que contrairement au Darfour, les maisons des camps de "réfugiés" palestiniens sont en béton.
- cette blague est d'autant plus risible que en 1948, ni Israeliens ni Palestiniens n'avaient d'infrastructures au delà de ce qui fut laissé par les Anglais. Tandis que les Israeliens se mettaient à l'oeuvre et construire des routes, des immeubles, des rues, des administrations, l'acheminement de l'eau, du gaz et cultivèrent le desert, les palestiniens s'asseyaient et attendaient qu'on viennent à l'aide de réfugiés.
- désolé, mais après 60 ans, il faut assumer ne plus être réfugié. Mes grand parents furent expulsés à la seconde guerre mondiale, je demande le statut de réfugié ? Les juifs expulsés des pays musulmans il y a 50 ans sont ils assis par terre à se lamenter qu'ils sont réfugiés ?

Tsahal intervient dans la bande de Gaza pour y frapper des activistes qui se livrent à des tirs de roquettes contre Israël.

1. Woohoo. Tout arrive. A la ligne 999, enfin, intervient l'idée que peut-être l'armée israelienne répond elle à une agression. Quoi que, non. Il n'est pas parlé d'agression. Ni du fait qu'Israel répond aux tirs de roquettes. Simplement qu'Israel frappe "des activiste qui se livrent à". Fausse alerte.

2. Se livrer à.... personnellement, quand je me "livre à", c'est à la contemplation ou à l'admiration. Mais pour Nidal, la vie courante consisterait à se livrer à lancer des roquettes ?

En juin dernier, le mouvement Hamas a pris le contrôle de ce territoire où vivent 1,5 million de Palestiniens en évinçant les forces du Fatah fidèles au président palestinien Mahmoud Abbas.

1. Sujet interpalestinien. Aussi admiratif soit il des activistes du Hamas, Nidal est fidèle au Fatah quand il s'agit de parler des deux mouvements, et va utiliser les mêmes techniques de sélection prudente des mots pour, à ce moment là, faire passer le Hamas pour le méchant ("évincer") et le Fatah pour le gentil ("fidèles").

Nidal al-Moughrabi, version française Nicolas Delame, Philippe Bas-Rabérin

1. Et voici comment, à travers la simple traduction d'une dépêche désinformante au départ, cet article va se retrouver dans Le Monde et toucher l'affect de 10 millions de Français qui vont pleurer ces pauvres palestiniens et insulter ces méchants israéliens.

27 janvier 2008

Erreur cyclique

Levres tout juste abordées, reconnues,
Odeur ramenant le parfum à l'inutile,
Nos corps tendus de désir oblitérent nos névroses,
Tu annule ce week-end, bloque mes appels,
Pour m'appeller ce matin, je t'aimais,
Je prie vainement que tu ais le courage de me dire que c'est fini.

09 octobre 2007

Les années passent et se ressemblent..

Je regarde mon dernier message et consid_re l'intérêt d'en écrire un nouveau.
Si peu à changé.


L'Iran continue de développer son programme nucléaire sans être inquiété.

Si, quand même, l'épisode de l'attaque d'Israel sur le sol Syrien.

Décryptage de l'affaire:
Il semblerait que la Corée du Nord ait, pour le compte de l'Iran, construit des installations nucléaires sur le sol syrien, allié de l'Iran. Et que la faible contestation 'pour la forme' de la Syrie s'explique par son besoin de ne pas devenir une future cible d'embargos, d'inspections. Alors certes, Israel a filmé l'attaque en direct. A priori, une unité d'élite aurait également pénétré sur le sol Syrien pour capturer des preuves du caractère nucléaire du site, quelques minutes avant le bombardement - et ce, à la demande des Etats Unis qui n'aurait pas autorisé l'opération sans preuve résiduelle. Il est d'ailleurs probable que ces preuves ont déjà été fournies aux alliés d'Israel, et qu'elles deviendront publiques au moment opportun.

En attendant, Israel joue avec les nerfs Syriens, Nord-Coréens et Iraniens.

La rapprochement nord coréen avec la Corée du Sud ne serait il, d'ailleurs, pas un moyen de faire du pied à l'Occident pour atténuer l'impact de cette affaire ? Finalement, certaines rumeurs font état d'ingénieurs nords coréens ayant été tués/blessés lors de l'attaque. Si celà s'avère correct, le silence nord coréen autour de ce bombardement ne témoigne que de leur désir que leur non respect de la non prolifération ne s'ébruite pas.

Un bel exploit d'Israel, autant dans l'opération que dans les (non/faibles-)réactions ayant ensuivies, ayant en soit confirmées la légitimité de la cible.

07 décembre 2006

Le retour du Stop

Désolé pour la coupure du son et de l'image quelques temps, liée à des petits problèmes personnels ... rien de grave: ma femme m'a trompé, puis quitté, et nous divorçons. Tout va bien :)

Alors quoi de neuf depuis la dernière fois ? Les 6 sont toujours divisés sur l'Iran qui en profite pour jouer la montre. Le Liban vascille sous la pression de la rue et le monde entier se demande si le gouvernement cèdera la place aux pro-Hezbollah ou pas. En Israel, la politique du moment est celle de la retenue.

Le rapport Baker est sorti, et de plus en plus de voix pronent une solution "globale" aux problèmes du Moyen-Orient: mettre tous le monde autour d'une table et ne pas les laisser partir avant qu'un accord ne soit trouvé ! Un Camp David étendu.

Segolène Royal a fait sa petite visite dans la région, disant tout et son contraire d'un jour au lendemain. Le CRIF s'est ouvertement déclaré pro-Sarkozy et on se demande ce qu'il fera si le PS gagne les élections.

28 août 2006

Le retour du homard

Le homard s'étant rebiffé lors de la première cuisson, et l'eau ayant refroidit entre temps, le temps semble venu de le plonger à nouveau, et tenter une deuxième cuisson.

Arafat étant mort entre temps, le nouveau cuisinier n'est autre que Mahmoud Ahmadinejad. Mais alors qu'Arafat tentait de n'endormir que les Israéliens, Ahmadinejad relève le défi en endormissant tout l'Occident. En effet, tantôt il souffle le chaud en niant les chiffres de l'holocauste et en organisant un concours de caricatures sur la Shoah, en rejetant les propositions successives Européennes sur le nucléaire, en annonçant la destruction future d'Israel, en armant le Hezbollah - tantôt il apaise en faisant mine de lire les propositions Européennes sur le nucléaire (alors qu'il ne fait que jouer la montre), en annonçant qu'il n'a pas l'intention d'attaquer Israel pour l'instant, en indiquant à son instrument, le Hezbollah, de le suivre dans cette annonce le même jour !

L'Occident s'endort lorsque la température de quelques degrés, et l'Occident à la mémoire courte lorsque la température remonte brusquement. Le homard sera bientôt fin prêt.

Dans 3 jours, l'Iran rejettera officiellement l'ultimatum, et Kofi Annan fera son désappointé.

25 août 2006

Israël, l'Etat de trop?

Cet article, paru dans 'La Libre', journal Belge, pointe du doigt la critique systématisée de l'Etat d'Israel, comme la forme acceptable de l'antisémitisme moderne en Europe.

La création de l'Etat d'Israel et l'échappée belle des Juifs d'Europe vers ce havre de paix promis après la seconde guerre mondiale, l'échec de la la solution finale, finalement, tout celà aurait été mal digéré par l'antisémitisme rampant Européen, qui verrait dans la montée de l'Islamisme radical un objectif commun: le retour à la période d'avant 1948 pour les Juifs.....

Pour atteindre cet objectif commun, l'Europe est elle prête à sacrifier ses valeurs - car au delà de l'éradication du Grand Satan (comprendre: les US et Israel), l'Islamisme radical prêche ouvertement l'Islamisation du monde non-musulman.

Certe, cette menace n'est pas encore prise au sérieux, mais avec la nucléarisation de l'Iran qui se confirme jour après jour, peut-être est-il temps d'ouvrir les yeux ?

23 août 2006

La parti pris d'Amnesty International

En choisissant de ne dénoncer que les destructions au Liban, Amnesty International, même si l'organisation renvoit Israel et le Hezbollah dos-à-dos pour prétendre à une pseudo objectivité, prend délibérément le parti pris d'ignorer quelques vérités.

Tout d'abord, le fait qu'Israel cible des points logistiques (stations services, routes, ponts) pour bloquer le Hezbollah, reste bien plus honorable que la volonté du Hezbollah de tuer un maximum d'Israeliens. Et oui, personnellement, quand guerre il y a, ma moralité me pousse à critiquer le côté qui vise les vies humaines avant de s'attaquer à celui qui vise des ponts. La moralité d'Amnesty International est clairement différente.

Enfin, le rapport évite de mentionner que si la guerre a eue lieue sur le territoire du Liban, elle a été déclenchée sur le territoire d'Israel par l'enlèvement de 2 soldats par des éléments provenants du territoire Libanais, tolérés par le gouvernement Libanais, qui n'hésite plus à parler de l'incorporation de ces éléments dans l'armée régulière libanaise. Où est la critique de la violation de la frontière ayant déclenchée ce conflit ? Absente du rapport d'Amnesty, en tout cas...

18 août 2006

Quelle situation intéressante, que celle au Sud-Liban.

Israel, d'une part, qui depuis 1967 s'autopersuade de sa supériorité militaire écrasante et ayant un sentiment que ses pays voisins ne savent pas se battre, la fumée des combats retombant, voit ces deux mythes s'effriter. L'issue de cette reflexion reste indéterminée. D'un côté, le constat qui se dessine est que l'aviation est ineffective contre une guerilla préparée et enterrée, ce qui pourrait donner lieu à des changements en profondeur de l'armée et de l'opinion publique israélienne, qui devraient composer avec l'idée que les futures guerres reviendraient sur le terrain, à l'armée de terre, avec l'augmentation des pertes humaines que celà implique. D'un autre côté, le tout-militaire et la déterrence perdent en crédibilité, et de nouvelles stratégies surprenantes pourraient se dessiner. Par exemple, traquer politiquement les régimes hostiles à l'existence d'Israel jusque dans des impasses dont la seule issue possible est la paix.

Et ce côté politique a toute son importance. Car ce qui pourrait apparaitre dans les prochains mois, c'est qu'en ne gagnant pas la guerre sur le terrain, Israel pourrait avoir gagné la guerre d'opinion en Europe et à l'ONU. Cette inversion de tendance, si elle a lieu, pourrait-être bien plus intéressante, à long terme, pour Israel, que la destruction du Hezbollah. Quelques signes semblent indiquer que cette inversion est possible: l'accord finalement facile entre la France et les Etats-Unis sur la résolution de l'ONU, cette résolution étant mieux acceptée (et favorable) par Israel que par le Liban et les pays Arabes, la présentation du conflit dans les médias, la volonté à peine cachée de l'Europe comme des Etats-Unis de laisser le temps à Israel en finir avec un groupuscule islamiste armé jusqu'aux dents, ...

D'autre part, l'objectif que le Liban prenne ses responsabilités pour garantir la sécurité de son côté de la frontière est en train de se confirmer. De manière inattendue, pour beaucoup d'observateurs. Alors oui, on peut questionner si, en incorporant les miliciens du Hezbollah à l'armée régulière, le déploiement de l'armée libanaise est beaucoup plus qu'un rennomage des forces armées sur le terrain. Mais finalement, peu importe. Car au final, si un autre incident a lieu à la frontière dans le futur, ce n'est plus le Hezbollah mais l'armée Libanaise qui en portera l'entière responsabilité. Et celà, le Liban n'a absolument aucun intérêt à ce que çà se produise.

Finalement, la France, et c'est finalement, peut-être, le côté le plus fun de la situation. Après s'être posée pendant des années comme championne ex-aqueo de la politique au Proche-Orient, en contestant à peu prêt toutes les décisions des Etats-Unis. Après avoir prétendu des liens forts avec le Liban, depuis 1920. Après avoir critiqué la politique israélienne toutes ces décennies. Après avoir oeuvré pour la résolution 1701. Après tous ces mouvements agitatoires, la communauté internationale attendait la France au tournant pour l'envoi des troupes, qu'elle avait appuyé dans cette résolution 1701 qu'elle avait poussé. Et bien non. La France hésite. Sous prétexte officiel de n'avoir pas de mandat précis, la France prend conscience qu'une résolution onusienne, c'est bien. Mais des forces susceptibles de l'appliquer et de tenir tête à un mouvement de guerilla, c'est un autre sujet. La France, championne de la diplomatie dans des bureaux climatisés, est incapable de mettre sur le terrain autre chose que 200 ingénieurs du génie civil et quelques officiers qui donnent les ordres à partir de bureaux tout aussi climatisés.

Quelques part, involontairement, Israel met la France à l'épreuve de tenir sa parole. La France saura t'elle relever le défi ? Je l'espère, car c'est dans l'intérêt de la France et d'Israel. Et une telle situation d'intérêts communs, entre ces deux pays que j'aime, n'a pas eue lieue depuis des décennies...

16 août 2006

A contre courant de la presse Française, prétendant traiter d'un oeil extérieur la crise au Liban, Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro, pose la question du rôle de l'Europe et de la France dans la naissance du Hezbollah et du régime iranien.

Enfin un article, dans un quotidien à grand tirage, où Israel n'est pas montré du doigt comme seul responsable des crises successives au Proche Orient. Alors, effet de mode ou les mentalités seraient elles en train d'évoluer?

C'est l'occasion d'aborder ma théorie.
Les gouvernements successifs Français ont une politique commune pro-arabe depuis des décennies, pas forcément toujours consciente, mais en tout cas jamais avouée, pour différentes raisons:

Raison 1: historiquement, la France reconnait difficilement la moindre erreur lors de sa période colonialisatrice. La colonialisation est pourtant perçue comme un affront par les ex-colonies Européennes, sentiment d'affront largement étendu à l'ensemble du monde Arabe. La France en refusant de digérer cette partie sombre de son histoire, et en conséquence, doit composer avec une politique d'apaisement vis-à-vis du monde Arabe.

Raison 2: le pétrole est moins cher, quand on fait ami-ami avec les pays qui l'exportent. Souvenez vous de la relation privilégiée qu'avaient certains politiques Français avec Saddam Hussein. Ca aide le grand groupe pétrolier Français, issu de la fusion entre Total, Fina et Elf.

La bonne nouvelle, c'est que les mentalités et données énergétiques évoluent: la colonialisation est de moins en moins tabou avec les générations qui passent (trépassent?), et le Peak Oil approche.

Le gouvernement, autrefois réfractaire à toutes études sur des nouveaux carburants sur lesquels il n'aurait pas la main mise sur la taxation aussi facilement qu'avec le pétrole, commence à soutenir timidement certaines initiatives. Il faut dire que le temps presse, et que le risque que la France prenne un retard irratrapable dans la production de carburants alternatifs augmente chaque mois un peu plus, avec le doublement du prix du baril de pétrole tous les 4 ans.

Quelques chiffres: aujourd'hui, avec un baril à $70, fournir un litre de diesel/sans-plomb au consommateur coûte environ 30 centimes d'euro. Fournir un litre de colza/ethanol coûte environ 50 centimes. Un baril à $150 signifierait que que le coût de production d'un carburant colza/ethanol reviendrait moins cher. Se posent bien sûr les questions des surfaces agricoles insuffisantes pour une production à grande échelle, de la taxation, de la migration d'un parc automobile inadapté, .... mais on ne peut nier que l'augmentation du prix du baril signifie que tôt ou tard, la dépendance de la France au pétrole devra se résorber, et que celà pourrait signer le revirement de la politique pro-Arabe de la France.

Pour accélerer le mouvement, rien de plus simple. Roulez au Colza !

11 août 2006

Si les palestiniens ont inventés le concept de Pallywood, certaines expressions provenant de la communauté juive internationale me dérangent aussi. Par exemple, cet article d'Armand Abecassis.

Il se veut clairement être un soutien de la politique de l'état d'Israel. Mais paru dans le Figaro, donc à destination de non juifs, il est contre-productif, car il contient des absurdités que M. Abecassis est trop informé pour réellement croire, et qui décrébilisent donc tout le reste de l'article.

Exemple:
L'armée israélienne a quitté le Liban il y a six ans. Depuis ce temps se sont installés au sud du pays, des terroristes qui occupent cette région qu'ils administrent comme ils le désirent en y imposant leur genre de vie, leurs diktats, leur terreur et leurs agissements.

Prenez le témoignage de n'importe quel Libanais ayant séjourné au Sud-Liban, il vous dira que le Hezbollah était actif au niveau associatif, humanitaire (ce qui, d'ailleurs, explique qu'il ait pu s'installer et co-habiter avec les populations libanaises).